À l’instar des autres pays africains, le Niger a célébré le jeudi 16 juin 2022, la Journée de l’Enfant Africain sous le thème « Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 ».
Au Niger, pour célébrer cette journée instituée par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en souvenir aux enfants de Sowéto, l’accent a été mis sous l’angle de la mendicité des enfants.
En effet, la Journée de l’Enfant Africain 2022 a été célébrée une semaine après le rapatriement de 558 nigériens d’Accra au Ghana parmi lesquels 356 mineurs. Ainsi, 202 adultes ont décidé d’être dans la vulnérabilité en exerçant comme mendiants.
Pour exercer cette activité interdite par la législation nigérienne et la religion musulmane, derrière laquelle ils se cachent, des adultes recrutent des enfants, très souvent avec la complicité de leurs parents. Ces enfants sont conduits dans d’autres pays à des fins d’exploitation. Ils sont utilisés pour gagner la confiance des âmes sensibles dont le seul but est de leur soutirer de l’argent.
La célébration de la Journée de l’Enfant Africain 2022 intervient aussi dans un contexte d’insécurité où des milliers d’enfants nigériens sont privés de leur droit d’aller à l’école, parce que leurs écoles sont fermées.
Une situation qui ouvre la voie à l’exploitation des enfants, tout en portant un coup dur à la lutte contre le mariage des enfants.
En somme, avec le recours aux enfants dans la mendicité et la situation sécuritaire, la traite des êtres humains risque de prendre une proportion inquiétante dont les seules victimes sont les enfants.
Sani Aboubacar
