Le président de la République, Mohamed Bazoum, a procédé, le mardi 24 octobre 2022, sur le chantier de construction du barrage de Kandadji, à la pose de la première pierre pour la construction de la ligne de transport de l’énergie haute tension Kandadji-Niamey. La cérémonie s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée nationale, Seini Oumarou, du ministre d’Etat en charge de l’Energie, Ibrahim Yacoubou et de plusieurs invités.
D’un coût de 55,6 milliards FCFA, financé par la Banque islamique de développement (BID), cette ligne haute tension vise à sécuriser l’alimentation électrique du Niger. Aux termes de la cérémonie, le président de la République s’est exprimé face à la presse en ces termes :
« Je suis venu ici il y a de cela plus d’une année, au lendemain de mon investiture. Je reviens aujourd’hui pour poser la première pierre de la construction de la ligne électrique qui va transporter le courant qui va être produit sur ce barrage jusqu’à la ville de Niamey ». Entre temps, a poursuivi le Chef de l’Etat, « vous l’aurez constaté en même temps que moi que la configuration de ce terrain a totalement changé. On le perçoit beaucoup moins que le travail a été fait parce que tout simplement, c’est un travail qui s’est fait en dessous. C’est un travail qui a avancé de façon remarquable ».
En effet, a expliqué le président de la République, « nous avons exigé des autorités chinoises que la société qui fait ce barrage, la plus importante au monde, mette toute la volonté, toute l’énergie nécessaire à cet effet. Nous avons eu une réponse positive aussitôt. Depuis lors, la caractéristique du travail a changé. L’infrastructure est en train de prendre corps, elle est en train d’émerger ».
La dernière fois que nous étions arrivés, a renchéri le président Bazoum, « nous étions là-bas. Aujourd’hui, le barrage a été construit, puis on a dérivé l’eau de l’autre côté pour construire l’ouvrage ici et c’est ici que sera construite la centrale électrique ». Puis, le Chef de l’Etat de assurer les nigériens. « Nous sommes déterminés à tenir le délai que nous nous sommes donnés de concert avec les parties qui exécutent ce travail d’un point de vue technique et nous pensons qu’en 2025, nous disposerons de barrage à la côte dont nous sommes convenus et nous disposerons aussi de la centrale électrique en 2025. Nous serons en mesure par conséquent de conduire et de transporter l’électricité. Nous disposerons des quantités d’eau régulières qui permettront le travail agricole qui est prévu dans le cadre justement de l’autre dimension de ce projet ».
Toutefois, a dit le président de la République, « nous avons néanmoins des grands défis devant nous ». En effet, dira-t-il, « nous avons des villages à déplacer, toute la ville d’Ayorou à déplacer parce que le site sur lequel elle se trouve actuellement sera inondé. Ça aussi, c’est une dimension du projet que nous comptons prendre en charge avec la même volonté en rapport avec nos partenaires qui sont engagés », expliquant que « l’Etat du Niger dépense beaucoup d’argent pour que ce travail se fasse, les partenaires qui sont engagés avec nous savent que nous sommes crédibles et eux aussi, ils vont commencer à croire au projet. C’est un très grand projet. C’était un mythe, il est en train de prendre corps. Il sera fait ».
Sani Aboubacar
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