Accueil Politique Politique : Sonko coupe l’herbe sous les pieds du FPS nigérien

Politique : Sonko coupe l’herbe sous les pieds du FPS nigérien

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Au pays de la Teranga, aucune structure de la société civile, après le changement du régime, n’a fait montre de beaucoup de zèle, comme chez nous au Niger, jusqu’à vouloir imposer une conduite à tenir aux nouvelles autorités. Mieux, à exiger bonnement de ces autorités, l’arrestation pure et simple d’autres citoyens. Pour quelles raisons, juste pour satisfaire leurs désidératas et dérouler leur agenda caché.

Par opposition à certaines organisations de la société civile au Niger, celles du Sénégal, après le succès de leur combat âpre contre le régime du président Macky Sall pour la défense de la démocratie, et après l’entrée en fonction des nouvelles autorités, elles se sont vite retirées de l’arène politique pour se consacrer à leurs activités qui, par essence, sont apolitiques.

Jamais, elles n’ont fait une fixation « aveugle » sur tel ou tel ancien dirigeant pour qu’il soit arrêté et jeté en prison, sans qu’il ne soit formellement poursuivi pour un quelconque crime ou délit par la justice. Leur préoccupation, tout comme celle des nouvelles autorités du pays n’est nullement la chasse aux sorcières. 

Et l’illustration la plus parfaite a été donnée, la semaine dernière, au cours d’une conférence de presse animée par le Premier ministre Ousmane Sonko. «Au terme de notre premier mandat, le peuple nous jugera par des résultats et décidera ainsi s’il va nous reconduire ou pas. Ce ne sont pas des poursuites judiciaires contre le Président Macky Sall que nous allons présenter au peuple comme bilan», a déclaré Ousmane Sonko, en réponse à la question d’un journaliste qui voulait savoir si l’ancien président fera l’objet des poursuites judicaires sur des faits liés à sa gestion du pays.

Une réponse qui a sonné comme une claque mémorable donnée par Sonko à certaines structures de la société civile au Niger, notamment le Front patriotique pour la souveraineté (FPS) qui, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, ne cesse de mettre la pression sur le CNSP afin que l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou soit arrêté.

Même si le contexte politique diffère dans ces deux pays, cette déclaration du Premier ministre Sonko a retenti comme « un coup de poignard dans le dos » du Front patriotique pour la souveraineté (FPS) dont l’entièreté du combat est focalisé sur la personne d’Issoufou Mahamadou qu’il considère comme « seul et unique problème du Niger ».

En somme, une véritable douche froide pour cette organisation qui se comportait, avant que le chef d’état-major particulier du président du CNSP, le Colonel Ibro Bacharou, remonte les bretelles à tous ceux qui se comportaient « plus royalistes que le roi » à l’égard du CNSP et du Gouvernement. C’était dans une déclaration choque qu’il a faite, il y a une dizaine de jours, à l’occasion de la marche organisée par une synergie d’organisations de la société civile qui demandaient le départ des soldats américains du Niger. Selon plusieurs analystes, cette déclaration du Colonel Ibro s’adressait spécifiquement au Front patriotique pour la souveraineté.

Dans son obsession à vouloir coûte que coûte que l’ancien président Issoufou soit arrêté, alors même que l’intéressé ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire, le FPS est en train de se mettre à découvert quant à son agenda caché. 

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