mercredi, octobre 23, 2024
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Journée internationale de la fille : Un appel à plus d’action et de synergie pour prévenir le VIH et lutter contre les inégalités

« La vision des filles pour l’avenir ». C’est sous ce thème qu’est célébrée cette année, la a Journée internationale de la fille. Un événement qui permet  de rappeler aux décideurs et à toute la communauté, « l’immense potentiel que possèdent les adolescentes et les jeunes femmes pour façonner un monde meilleur », a souligné la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Berthilde Gahongayiré.

Cette journée, a-t-elle expliqué, dans son appel à l’action pour la prévention du VIH et l’égalité des sexes, « s’inscrit dans la foulée du Sommet du futur, offrant une occasion opportune de réfléchir à ce qui doit être fait pour assurer un avenir plus sain et plus équitable, en particulier dans la lutte contre le VIH ». Bien que des progrès aient été réalisés à l’échelle mondiale dans la lutte contre le sida, les adolescentes et les jeunes femmes restent encore touchées de manière disproportionnée.

D’ailleurs, les dernières données, souligne Mme Berthilde Gahongayiré, « révèlent un défi persistant ». ces données rapportent que « seuls 52 % des programmes combinés de prévention du VIH parviennent à ceux qui en ont besoin, bien en deçà de l’objectif de 90 % fixé pour 2025 », ce qui exige du coup, des « actions audacieuses et stratégiques, non seulement de la part de l’ONUSIDA, mais aussi de la part des gouvernements, de la société civile et de tous les partenaires de développement », dira la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

La nécessité de donner la priorité à la prévention du VIH

Au regard dudéfi persistant en la matière, la nécessité d’adopter une approche systématique de la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes se veut un impératif. Pour Mme Berthilde Gahongayiré, « nos efforts de prévention doivent être adaptés aux réalités spécifiques des différentes communautés, en reconnaissant que les taux d’incidence du VIH varient considérablement ». Pour protéger les plus vulnérables, soutient-elle, « nous devons intensifier les programmes là où l’incidence est la plus élevée et veiller à ce que ces programmes soient complets ». Cela, a-t-elle dit, « comprend l’élargissement de l’accès aux interventions biomédicales, comportementales et structurelles, l’accès à la PrEP orale et injectable à action prolongée, l’accès à l’anneau vaginal, aux préservatifs et à la Dapivirine ».

Toutefois, explique, « la prévention ne consiste pas seulement à offrir des options, mais aussi à offrir des choix. Nous devons adopter une approche différenciée, centrée sur les personnes, qui tient compte des divers besoins des adolescentes et des jeunes femmes ». Cela signifie, précise-t-elle,  « qu’il faut leur offrir, ainsi qu’à leurs partenaires masculins, des options de prévention accessibles et rentables, dans un langage clair et approprié, qui leur permet de prendre des décisions éclairées concernant leur santé ».

Soulignant le pouvoir des « Données et de la Coordination » dans la lutte contre le VIH, Mme Berthilde Gahongayiré a attiré l’attention qu’une « prévention efficace nécessite une coordination solide, une prise de décision fondée sur des données et une allocation stratégique des ressources ». Sur ce point, a-t-elle indiqué, « l’ONUSIDA et ses partenaires exploitent les données pour renforcer la collaboration, en veillant à ce que les adolescentes et les jeunes femmes soient prioritaires dans les efforts de prévention du VIH, car cela est particulièrement important, surtout si nous avons choisi de concentrer nos efforts et nos ressources autour des populations les plus à risque ».

C’est dire que « allouer des ressources pour la santé des adolescentes et des jeunes femmes ne doit pas être considéré comme un investissement facultatif, mais comme un pilier essentiel de notre riposte mondiale au VIH », a martelé la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle ajoute que les financements domestiques sont essentiels, si nous voulons avoir des programmes durables et efficaces. « Avec un financement à long terme, les gouvernements peuvent préserver l’avenir des jeunes, et s’assurer que les efforts de prévention sont pris en compte et sont bien adaptés aux contextes locaux », souligne-t-elle.

Pour réussir ce combat, l’accent doit être mis sur l’éducation et l’autonomisation des femmes et de la jeune fille. En effet, explique Mme Berthilde Gahongayiré, « l’éducation sexuelle complète (ECS) permet aux jeunes d’acquérir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour se protéger du VIH, tout en abordant des questions plus larges d’égalité des sexes et d’autonomisation ».

Pour ce faire, a-t-elle préconisé, « nous devons plaider en faveur d’une augmentation du financement de l’éducation afin que chaque fille ait accès à une éducation sexuelle complète, et inclusive », ajoutant que cette éducation doit également aborder « les intersections entre le VIH, la violence basée sur le genre (VBG) et les contextes fragiles, où les filles sont particulièrement vulnérables ».

En plus de l’éducation et l’autonomisation, il faudrait absolument s’attaquer aux normes sur le Genre qui sont néfastes. En s’attaquant à des problèmes comme les violences basées sur le genre (VBG) et en promouvant l’égalité des sexes, « nous pouvons créer un environnement où les filles sont habilitées à prendre le contrôle de leur santé et de leur vie », a indiqué la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Abordant le sens et l’esprit du thème de la Journée internationale de la fille, à savoir « Une Vision pour l’Avenir », Mme Berthilde Gahongayiré a tenu à réaffirmer engagement de l’ONUSIDA envers les adolescentes et les jeunes femmes. « Leur vision de l’avenir, est une vision où elles sont libres de la menace du VIH, libres de poursuivre leurs rêves et capables d’amener le changement », a-t-elle déclaré.

Elle a en outre ajouté qu’il est de notre responsabilité de « veiller à ce que cette vision devienne réalité, car la riposte au VIH n’est pas seulement une question de traitements et de programmes, c’est aussi une question d’équité, de dignité et de justice pour toutes les filles ». La Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a enfin exhorté tous les acteurs à continuer à travailler ensemble pour faire de cette vision une réalité, car lorsque « les filles réussissent, le monde réussit », a-t-elle souligné.

À mesure que nous avançons, « nous devons prendre des mesures urgentes pour accroître la visibilité des questions transversales, telles que celles soulevées par Education Plus et d’autres initiatives mondiales. Nous devons veiller à ce que la prévention du VIH soit prioritaire, financée et intensifiée, et à ce que nous nous attaquions aux facteurs structurels du VIH, notamment les inégalités entre les sexes et les normes sociétales néfastes », a conseillé la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Berthilde Gahongayiré.

Sahirou Youssoufou

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