Il est l’incarnation de la démocratie au Niger. De par son abnégation et son engagement en faveur de la démocratie, l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, a permis au Niger d’enregistrer sa première alternance démocratique. Après avoir passé plus d’un quart de siècle à l’opposition et une décennie au pouvoir, lequel aura permis à plusieurs villes du pays, dont la capitale de connaitre une véritable métamorphose, parce que dotées des infrastructures modernes, il a préféré passé le témoin.
Pourtant, Issoufou Mahamadou avait la possibilité, eu égard à son bilan à la tête du Niger, de triturer la constitution pour se maintenir au pouvoir ou prolonger son mandat. Non ! L’ancien président de la République, désigné depuis 2019, Champion de la ZLECAF, s’est retiré, comme le stipule la constitution nigérienne du 25 novembre 2010 pour laisser place à son successeur.
Ce qui lui a d’ailleurs valu le Prix Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance démocratique. Ainsi, grâce à lui, ce que les Nigériens entendaient sur les ondes ou regardaient à travers les écrans de leurs postes téléviseurs, car se passant ailleurs, arriva chez eux : le Prix Mo Ibrahim est aussi au Niger grâce à Issoufou Mahamadou.
Du reste, lui donner des prétentions de revenir ou de reconquérir le pouvoir après cette prestigieuse distinction, n’est ni plus ni moins qu’une insulte abjecte à son égard mais aussi au peuple Nigérien. « Il y a bel et bien une vie après la présidence », comme il l’a d’ailleurs souligné bien avant son départ, la tête haute, de la présidence de la République du Niger, après deux mandats salutaires.
Le champion de la ZLECAF se concentre depuis à cette noble tâche pour laquelle les Nigériens s’enorgueillissent et se réjouissent. Il y a bel et bien une vie après la présidence et Issoufou Mahamadou se la coule douce.
Sani Aboubacar
