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Interdiction d’embarquer le brut nigérien via le Bénin : Ali Mahamane Lamine Zeine brandit des textes législatifs violés par la partie béninoise

En réaction à la déclaration du président béninois, Patrice Talon, expliquant les raisons du blocage du pétrole brut nigérien, le Premier ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine oppose des textes législatifs signés par les deux pays pour encadrer, de la naissance à la mise en service du pipeline Bénin-Niger.

Dans un point de presse animé le samedi 11 mai 2024 à son cabinet, le Premier ministre de transition a annoncé l’existence d’une dizaine d’accords entre le Niger et le Bénin autour du pipeline devant exporter le brut nigérien vers le port béninois de Sémè. Il y a un accord bilatéral entre la République du Niger et le Bénin, un autre accord bilatéral entre la République du Bénin et la Chine et même un accord tripartite. « Mais tous ces accords ont été violés par les autorités béninoises », a déploré le Premier ministre.

Pour illustrer ses propos, Ali Lamine Zeine a lu le passage de l’accord signé par les autorités béninoises, le 05 Août 2019. « L’Etat béninois ne modifiera, n’annulera, ne résiliera (………) les effets du présent accord de tout autre document du projet ou document de financement sans le consentement écrit, préalable de la société et du projet même », stipule un passage de l’accord lu par le Premier ministre. Lequel a rappelé que « toutes les règles internationales disent qu’on ne peut pas empêcher un pays de l’Hinterland d’avoir accès à la mer ».

Patrice Talon parle de l’informel

Dans une déclaration faite le mercredi 8 mai 2024, le président du Bénin a confirmé l’interdiction d’embarquer du pétrole nigérien via le port de Sémè, annoncé plutôt par les médias. « Ils ne nous ont pas saisi officiellement de leur volonté d’envoyer des bateaux chargés, ce sont les entreprises chinoises qui nous informent des intentions des autorités nigériennes, les Etats n’échangent pas entre eux via des prestataires privés ». Pour le président béninois, « c’est de l’informel ».

La fermeture des frontières béninoises suite aux évènements du 26 juillet 2023 faisant suite à la décision de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur le Niger est à la base de la crise. Après la levée des sanctions de la CEDEAO, le Bénin a rouvert ses frontières tandis que le Niger les maintient fermées pour « des raisons de sécurité ». Le régime de transition craint une déstabilisation à partir du Bénin qui abriterait des bases françaises…

Sani Aboubacar

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