Du 23 au 25 juillet 2024, s’est tenu à Niamey au Niger, en marge du lancement officiel du volet communautaire et médias de la phase II du Projet « C’est la Vie », l’atelier de co-formulation des stratégies de campagnes communautaires en vue de l’élaboration du guide de communication du Projet.
Organisé par l’ONG RAES qui est l’initiatrice du Projet « CLV » depuis 2012, l’atelier de Niamey vise à « accompagner l’adoption de comportements plus sûrs et plus respectueux des droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR) et favoriser l’accès à une offre de services adaptée aux adolescent.e.s et aux jeunes de 15 à 35 ans à travers des campagnes de communication pour le changement de comportement et des actions de mobilisation politique ».
De façon plus spécifique, il s’est agit de : « Empouvoirer les jeunes filles et les jeunes femmes afin de configurer les rapports de pouvoirs entre les hommes et les femmes et créer les conditions d’un accès équitable et égalitaire à l’offre de services de la SSR » et « Renforcer la qualité de l’offre de services SSR fixes et mobiles dans les zones d’intervention du projet pour une prise en charge adaptée aux besoins spécifiques des adolescent.e.s et jeunes en particulier, les jeunes filles et les jeunes femmes ».
A noter que la formulation de ces stratégies de campagnes communautaires s’est appuyée sur le plan opérationnel en matière de santé des jeunes(PONMSSRAJ 2024-2026). Ce Plan s’aligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) visant à promouvoir « une vie saine et le bien-être pour tous les jeunes ».
Ainsi, trois (3) jours durant, les participants, composés des organisations de la société civile actives sur les questions de la DSSR et de la lutte contre les violences basées sur le genre, des partenaires institutionnels, des médias ainsi que des leaders communautaires ont travaillé de manière participative à définir la stratégie et le plan d’action à partir desquels le consortium (ONG RAES, Solthis et Equipop) s’appuiera pour la mise en œuvre du Projet. Au Niger, deux grandes thématiques ont été définies par les participants. Il s’agit du mariage d’enfants et les violences basées sur le genre (VBG).
Auparavant, les participants avaient longuement discuté des « résultats de la recherche normative sur les besoins des jeunes, le contexte socioculturel, les normes sociales et les meilleures approches de changement social et comportemental » avant de s’appesantir sur les « enjeux de la santé et droits sexuels et reproductifs (DSSR) et l’égalité des sexes au niveau local ». L’occasion saisie par les OSC de partager avec les autres parties prenantes, leur vision, leurs besoins et leurs priorités d’interventions dans le cadre du Projet. Ce qui a permis aux partenaires institutionnels d’apporter leur appui technique.
A noter que dans la conduite des travaux, un accent particulier a été mis sur l’identification des besoins et des priorités nationales afin que ces derniers soient pris en compte dans la formulation des stratégies de campagnes communautaires.
Conçue sur la base des connaissances générées et des leçons apprises de la phase I du Projet, la phase II du Projet « C’est la Vie » vise à « renforcer l’ancrage institutionnel et communautaire du Projet, à fournir un appui aux stratégies étatiques, à renforcer la dynamique du travail en réseau et en synergie des acteurs agissant autour des questions de DSSR… ».
Lancé en 2012 par l’ONG RAES, le Projet « C’est la Vie » est une initiative de communication à 360° pour le changement de comportement en matière de santé sexuelle et reproductive, de santé maternelle et infantile, de violence basée sur le genre et de la qualité de soins de santé.
Sahirou Youssoufou
