Le ministre des Finances, Hamed Jidoud a présenté le mercredi 5 octobre 2022 devant les députés nationaux, les grandes lignes qui sous-tendent le projet de la loi de finance 2023. L’occasion pour le ministre des Finances de présenter le contexte macroéconomique marqué par l’instabilité de la croissance économique et surtout les incertitudes au niveau mondial.
« Au niveau régional, il est pris en compte les effets de l’instabilité politiques qui résident elle-même dans les conséquences de l’insécurité dans la région du sahel particulièrement dans la zone de trois frontières », a-t-il expliqué. Au plan national, poursuit-il, le projet de budget 2023 repose sur un certain nombre d’hypothèses, notamment la consolidation des institutions républicaines et des acquis démocratiques ; le déroulement normal des campagne agricole et pastorale ; la poursuite des grands projets et programmes(MCC, barrage de Kandafji) ; la généralisation et l’intensification de la production irriguée et la poursuite de la mise en œuvre de l’I3 N ; la construction du pipeline de pour l’exportation du brut (avec un niveau de production de 20 356 barils par jour en 2023) ; l’augmentation moyenne de la production d’or de 6% pour se situer autour de 46 35 kg en moyenne par an sur la période ; la mise en œuvre du projet de la dorsale nord haute tension 350 KV et du projet Haské avec comme corolaire l’amélioration de la disponibilité et l’accessibilité de l’énergie dans les zones non desservies ; l’achèvement des travaux d’installation de la dorsale nationale en fibre optique qui permettra d’améliorer la qualité de service technologique.
Poursuivant son exposé, le ministre des Finances a indiqué que le projet de budget 2023 est bâti sur une prévision du taux de croissance de 7,2% en 2023 et une moyenne de 9,1% sur la période 2023 2025, principalement en raison des projets dans le secteur des infrastructures. « Dans sa poursuite de politique de consolidation budgétaire, le gouvernement s’est engagé à maitriser les déficits afin de parvenir en moyen terme à la cible de 3% en 2024 2025 conformément aux engagements communautaires ». Il a par ailleurs souligné que l’inflation restera en dessous du seuil de 3%.
Ainsi, Sur la base de ces prévisions réalistes et réalisables les ressources budgétaires projetées à un niveau de 3 245,44 milliards FCFA contre 2 908,59 milliards de FCFA en 2022, soit une hausse de 11,58%.
Sani Aboubacar
