L’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a présenté à la presse, le vendredi 29 juillet 2022, un réseau de trafic de drogue démantelé à Niamey.
Composé de cinq personnes, toutes de nationalité nigérienne, ce réseau a été démantelé suite à une opération d’envergure organisée par l’OCRTIS le 26 juillet 2022 à Niamey et à Yaboni, un village situé non loin de Saga Gorou.
La valeur marchande de la drogue saisie est estimée à plus de 678 728 000 FCFA. À la revente à Agadez, le comprimé est vendu à 2 000 FCFA et le prix est triplé sur les sites aurifères de Djado et de Tchibarakatin.
Outre l’interpellation de cinq personnes composant le réseau (dont le chef), l’OCRTIS a saisi 339 364 comprimés de tramadol de marque Royal 225 mg et 8 000 comprimés d’exol ; trois véhicules ; deux motos ; un acte de cession ; des bijoux en or de contrefaçon ; un chéquier ; et la somme de 5 098 445 FCFA.
Le premier substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Niamey, Boubacar Amadou Souleymane, a fait le déplacement pour féliciter et encourager les agents de l’OCRTIS.
Tout est parti d’une mise à disposition d’un individu interpellé par le Commissariat de Police de Boukoki pour faits de drogue. « Les enquêtes effectuées sur l’intéressé pendant sa garde ont laissé apparaître des liens avec un important réseau de trafic de stupéfiants structuré dans la région de Niamey », a indiqué la Police.
Selon la même source, les investigations au cours des semaines qui ont suivi, ont permis de mettre en évidence l’existence d’un vaste réseau de trafic de tramadol établi à Niamey et ses environs, de cerner son mode opératoire et d’identifier les trafiquants.
La drogue saisie provient d’Inde par voie maritime jusqu’au port de Téma (Ghana) avant d’être chargée et dissimulée dans des camions de transport de marchandises à destination du Niger via le Burkina Faso. « Cette drogue devra, ensuite alimenter les marchés locaux avant de remonter éventuellement en Libye », explique la Police. Laquelle relève que cette importante saisie « marque le début d’un retour en force du tramadol sur le marché illicite longtemps caractérisé par la raréfaction du produit et sa substitution par le Pregabaline suite au durcissement de la législation par le principal pays producteur et aux efforts nationaux de lutte contre les stupéfiants ».
Pour mieux lutter contre le trafic des stupéfiants, l’OCRTIS appelle la population à plus de vigilance et de collaboration.
Sani Aboubacar
