Le VIH/Sida continue, de façon silencieuse, à faire des ravages à travers le monde où chaque jour, « 4 000 personnes infectées (dont 1 100 jeunes, âgés de 15 à 24 ans) » sont enregistrées, indique le Rapport mondial actualisé sur le sida 2022 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, lancé le 28 juillet dernier en Afrique de l’Ouest et du Centre, à travers une conférence de presse animée par la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Berthild Gahongayire. Une conférence de presse qui a enregistré une forte participation des journalistes membres du Réseau des Médias Africains pour la promotion de la santé et de l’Environnement (REMAPSEN).
Intitulé « En Danger », le rapport fait cas de l’augmentation, depuis 2015, des infections à VIH dans 38 pays à l’échelle mondiale. Une résurgence des nouvelles infections qui inquiète à plus d’un titre, en dépit de tous les efforts consentis les années antérieures pour freiner la contamination au VIH. Si les tendances actuelles se poursuivent, prévient le rapport, « 1,2 million de personnes seront nouvellement infectées par le VIH en 2025, soit trois fois plus que l’objectif de 370 000 nouvelles infections fixé pour 2025 ».
Sur le continent africain, la situation va de mal en pis, particulièrement en Afrique de l’Ouest et du Centre où « les personnes qui ont moins de pouvoir social et qui sont moins protégées par la loi sont les plus exposées au risque d’infection par le VIH », dira Mme Berthild Gahongayire, citant le Rapport mondial actualisé sur le sida 2022.
Il ressort également de ce rapport que « les personnes qui ont moins de pouvoir social et qui sont moins protégées par la loi sont souvent plus exposées au risque d’infection par le VIH », soulignant qu’en Afrique subsaharienne, « les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans), dont une est infectée par le VIH toutes les trois minutes, sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes du même groupe d’âge ».
Pour inverser la tendance et préserver la santé des millions de personnes à travers le monde, notamment les jeunes, le rapport préconise entre autres, de « réduire les inégalités qui augmentent la vulnérabilité au VIH, tout en réduisant l’accès aux services ». Mais pour y parvenir, « un plus grand courage politique est nécessaire, ce qui permettra de raviver et renforcer encore la solidarité mondiale autour de cet objectif.
Le Rapport mondial actualisé sur le sida 2022, soutient également qu’il faudra impérativement et dès maintenant, des « nouveaux investissements pour mettre fin au sida d’ici 2030 ».
Sahirou Youssoufou
