Un partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants dont l’objectif est de « contribuera à sauver des vies, à courber le modèle économique des réseaux criminels, à prévenir que les migrants deviennent victimes de violence et d’exploitation et à protéger leurs droits fondamentaux » a été lancé le vendredi 15 juillet dernier, par la signature d’un accord à Bruxelles, entre l’Etat du Niger et l’Union européenne (UE).
Une initiative qui vient renforcer les efforts que mène l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite des. Migrants (ANLTP/TIM) dans ce domaine.
Selon le communiqué de presse conjoint rendu public au lancement de ce partenariat opérationnel, « le nouveau pacte de l’Union européenne sur la migration et l’asile souligne que la lutte contre le trafic de migrants est un défi commun qui nécessite une coopération et une coordination fortes avec les pays partenaires clés tout au long des routes migratoires, suivant l’approche globale de l’UE en matière de migration ».
Il rappelle également que « le Niger et l’Union Européenne ont travaillé en tant que partenaires de confiance dans la région du Sahel et ils se sont engagés dans plusieurs initiatives conjointes visant les questions liées à la migration et à la sécurité au sens large, y inclus à relever les défis de la migration irrégulière, et notamment de la lutte contre les groupes criminels actifs dans la région à la poursuite de profit ».
Etant unpays au carrefour des flux migratoires vers l’Afrique du Nord et de l’Ouest et vers l’Union européenne, le Niger, situé au cœur du Sahel, est aussi, et ce, depuis des décennies, un pays de destination des migrants. Une position qui a fait accentuer le développement toute sorte de trafics, dont celui des migrants, et pour lequel l’Etat du Niger n’est pas resté les bras croisés. En effet, dans ce combat contre le trafic de migrants, le Niger continue à déployer des efforts considérables, en soutenant les évacuations des personnes concernées de la Libye et en permettant un retour digne chez eux, des migrants en situation irrégulière.
Le partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants répond ainsi aux besoins partagés du Niger et de l’UE et vise à « atteindre des objectifs communs, sur base du Plan d’action renouvelé de l’UE contre le trafic de migrants (2021-2025) », souligne le communiqué conjoint Niger-UE.
Saluant l’avènement de ce nouveau partenariat opérationnel de lutte contre le trafic des migrants, la commissaire aux Affaires Intérieures de l’UE, Mme Ylva Johansson, a déclaré, « Nous franchissons une étape cruciale dans la lutte contre le trafic de migrants et nous progressons vers la réalisation des objectifs du Nouveau pacte sur la Migration et l’Asile »,indiquant que « le Niger est, depuis longtemps, un partenaire clé dans la réponse aux défis sécuritaires et la gestion des migrations et je suis heureuse de lancer ensemble aujourd’hui un partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants pour consolider et renforcer notre travail ».
Ensemble, a-t-elle indiqué, « nous ferons de notre mieux pour sauver les vies des migrants et pour éviter que leurs droits soient violés, pour renforcer la gestion et la sécurité des frontières, pour démanteler les réseaux criminels responsables des trafics et pour offrir de véritables alternatives économiques aux personnes en quête d’une vie meilleure au Niger ».pour sa part, le Ministre nigérien de l’intérieur et de la décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley, a déclaré que « la mise en œuvre de ce partenariat opérationnel de lutte contre le trafic des migrants cadre parfaitement avec les actions et les activités contenues dans les programmes II et III du plan d’actions de notre Politique Nationale de la Migration », ajoutant que « ceci, nous permettra ensemble de mieux protéger les migrants, de sécuriser nos frontières et d’atteindre notre objectif ultime, celui d’améliorer les conditions de vie des migrants et des communautés hôtes ».
Sahirou Youssoufou
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