Le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) section de Publiez Ce Que Vous Payez Niger a organisé ce lundi 8 août 2022 à la Maison du Citoyen à Niamey, une conférence de presse autour du thème « Impacts sociaux de la fermeture de la mine de COMINAK ».
Face à la presse, le président de l’ONG Aghirin’man, Almoustapha Alhacen, a dégagé la position de la société civile sur la fermeture de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) intervenue en mars 2021. « Nous avons le devoir d’œuvrer pour une fermeture propre de cette mine à travers le respect des dispositions prévues à cet effet », a précisé de prime abord le conférencier. « COMINAK est en train de partir laissant près de 30 millions de tonnes de résidus », a-t-il déploré. Il a par la suite rappelé que le plan de réaménagement du site prévoit 95 milliards de francs CFA et 4 milliards pour les projets sociaux. Seulement, 18 mois après « les choses prévues sur le plan technique sont à peu près à 10% et sur le plan social à 0% », a dénoncé Almoustapha Alhacen.
Tout en dénonçant certaines pratiques en cours, notamment la vente du sable, de la ferraille issue de la mine de la COMINAK, le conférencier n’a pas manqué d’évoquer la question des jardiniers qui utilisent les eaux usées de l’usine pour mener leurs activités. Avec la fermeture de la mine d’uranium de la COMINAK « il est prévu de leur construire des puits, mais jusqu’ici rien n’est fait », regrette le conférencier.
Aux termes de son exposé, le président de l’ONG Aghirin’man s’est apprêté aux questions des journalistes sur la situation des infrastructures laissées par la COMINAK, la situation des anciens travailleurs et leurs familles, la contamination des eaux, l’épuisement du minerai comme raison principale de la fermeture de cette mine et son impact sur le fonds pour les générations futures, entre autres.
Sani Aboubacar
