« Quelles mesures pratiques et concrètes votre administration prend-elle au quotidien pour fin à ces pratiques (Ndlr : prostitution des jeunes adolescentes, consommation de drogues et autres) ou du moins en limiter les dégâts ? ».
C’est la substance de la question écrite du député national Ibrahim Halifa Abdouramane, adressée au Ministre de l’intérieur et de la décentralisation pour expliquer à l’opinion, les actions que mènent son département ministériel contre la dépravation des mœurs au Niger. Cette interpellation est faite, conformément aux dispositions de l’article 115 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Du constat fait par l’honorable Ibrahim Halifa, la dépravation des mœurs est aujourd’hui très préoccupante dans la société nigérienne où se mêlent prostitution, trafic et consommation de drogues, entre autres.
Selon l’élu national, « il est très visible aujourd’hui, dans les artères de Niamey comme partout ailleurs dans le pays, de voir des jeunes adolescents s’adonner à la prostitution et autres pratiques néfastes comme la consommation de drogue ».
Malheureusement, a-t-il fait déplorer, « cela semble n’offusquer personne ». Au lieu de dissuader tous ceux qui s’adonnent à ces « choses », a-t-il fait relever, « nous avons le sentiments que la portée du dispositif législatif est limitée ».
Plus grave, a expliqué le député Ibrahim Halifa, «ces pratiques néfastes gagnent désormais les cours de nos établissements d’enseignement », faisant remarquer que « le mal est dans le fruit ». Tout en attirant l’attention que si « l’on y prend garde face à ce phénomène, que c’est tout le corps social qui sera irrémédiablement gangrené », l’honorable Ibrahim Halifa a rappelé certaines dispositions du code pénal, notamment les articles 275 et 291 qui condamnent et répriment ces pratiques nuisibles.
C’est à toutes ces préoccupations soulevées que le Ministre de l’intérieur et de la décentralisation aura à répondre aux nigériens.
Sahirou Youssoufou
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