Trois membres du gouvernement étaient le samedi 28 mai 2022 devant l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualités posées par des députés nationaux sur la sécurité, la santé et l’affaire dite de Téra.
Le député national, Sanoussi Soumaïla, a voulu savoir « si le gouvernement dispose à ce jour, d’un plan de sortie définitive de la crise sécuritaire que connait le Niger ». L’occasion pour le ministre de la Défense nationale, Alkassoum Indatou, à qui la question a été posée, de faire le tour de la situation sécuritaire avant de répondre en ces termes :« Nous ne savons pas quand la guerre va finir au Niger, tant qu’elle n’est pas finie au Nigeria, au Mali et au Burkina Faso », soulignant qu’« aujourd’hui, il n’y a aucune armée nationale sur les frontières avec le Niger de ces trois pays ».
Toutefois, la situation a été très favorable pour le Niger qui a su renforcer les capacités opérationnelles de ses Forces de défense et de sécurité. « Nous montons en puissance notre armée », a déclaré le ministre de la Défense nationale. Au début de la guerre, explique-t-il, « notre armée était de 9 000 hommes. Maintenant elle est de 30 000 pour défendre notre pays ».
A travers la question d’actualité posée au ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara, par le député Idi Ango Ousmane, il s’est agi d’avoir des éclaircissements sur la gestion de la pandémie de la COVID-19 sous l’angle financier et des résultats auxquels le Niger est parvenu à la date d’aujourd’hui.
Une question qui mérite plusieurs heures pour dire exactement « ce qui s’est passé », a fait comprendre le ministre de la Santé publique. Pour autant, « je reste disponible à revenir ici devant la représentation nationale avec un temps plus large pour vous apporter toutes les informations détaillées sur la gestion stratégique et financière de la COVID-19 », a-t-il rassuré, tout en soutenant que la gestion de la pandémie du Niger « a été la meilleure de la sous-région ».
Quant au député national, Omar Hamidou Tchana, il a voulu avoir des explications auprès du ministre de la Justice, Ikta Abdoulaye, sur comment l’affaire de Téra a été gérée par le gouvernement. « Cette affaire de Téra, relève du tribunal militaire car ce sont des infractions commises en période d’exception et dans une zone sous état d’urgence », a-t-il précisé. « Le gouvernement a rendu public un communiqué qui a détaillé tout le processus et le résultat de ce dernier ; en tant que membre du gouvernement, je ne peux que m’en tenir à ce communiqué, puisque c’est de cela qu’il s’agit », a rappelé le ministre de la Justice.
Cette séance plénière a été présidée par le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, Kalla Ankouraou.
Sani Aboubacar
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